Quels risques de mauvaises rencontres lors des activités extérieures

Les tiques

Attention en randonnée, dans les zones boisées plutôt humides, les hautes herbes, mais aussi dans les parcs et jardins, particulièrement au printemps et en automne.

La tique (figure 1) s’accroche par ses pattes munies de griffes et mord sa victime (indolore) à des endroits « cachés » où la peau est la plus fine (derrière les oreilles, entre les orteils, autour des organes génitaux…). 

La morsure risque (environ 20% des tiques sont porteuses de la bactérie responsable) de provoquer la maladie de Lyme, qu’il est indispensable de pouvoir repérer pour la traiter à son stade précoce.

3 à 30 jours après la morsure, l’érythème migrant est une plaque inflammatoire sur la peau (figure 2), autour du point de piqure (seule manifestation de la maladie dans près de 80 % des cas). Elle impose de consulter son médecin pour traitement antibiotique, afin que la maladie ne poursuive pas son évolution vers une forme chronique.


Mesures de prévention :

  • éviter les hautes herbes et les fougères, surtout en zones humides, au printemps et en automne ;
  • pour le pique-nique, s’assoir sur un tissu de couleur claire (pour mieux visualiser les parasites) et ne pas être en contact direct avec le sol ;
  • Inspecter le corps minutieusement au retour, avant la douche et le lendemain, à la recherche de morsures et de tiques visibles ;
  • Traiter vos animaux familiers s’ils sont infectés.


Comment retirer une tique :

Si la tique est fixée sur la peau, ne surtout pas l'arracher ni appliquer un produit. Utiliser un « tire-tique ». Passer l’extrémité fendue sous la tique puis effectuer un mouvement circulaire perpendiculaire à la surface de la peau comme pour la « dévisser » (figure 3). Désinfecter ensuite la peau.

Vous pouvez signaler la morsure sur le site citique.fr et faire parvenir le parasite, sans l’écraser, enfermé dans un papier absorbant type « Sopalin » fermé de tous côtés, accompagné du formulaire téléchargeable sur le site.

Les chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires, du pin ou du chêne sont reconnaissables par leur mode de déplacement en file indienne. 

Les contacts directs avec la chenille ne sont pas nécessaires pour présenter des symptômes car leurs poils urticants se détachent et sont transportés très facilement sous l’effet du vent (vers la peau, les yeux, les voies respiratoires). 

Symptômes : signes cutanés, oculaires, respiratoires en fonction des voies d’exposition, parfois signes généraux (3%) voire un état de choc anaphylactique.

La chenille processionnaire du pin : 

  • forêts de conifères ;
  • vers septembre,elles sortent en procession la nuit ;
  • entre janvier et mars, elles quittent l’arbre en file indienne.


La chenille processionnaire du chêne :

  • dans les chênaies ;
  • vers avril, sortent la nuit, en procession ;

La répartition géographique concorde avec l’habitat des chenilles (Pin : sud et ouest / Chêne : nord et alpes du sud).


Mesures de prévention :

  • ne pas s’approcher des chenilles ou leur nid ;
  • porter des vêtements longs en cas de promenade en forêt ;
  • éviter de se frotter les yeux pendant ou au retour d’une balade ;
  • éviter de faire sécher le linge à côté́ d’arbres infestés (surtout si vent).


Conduite à tenir en cas d’exposition aux chenilles :

  • prendre une douche (15 mn à l’eau froide savonneuse) et changer de vêtements, éviter de se gratter (augmente la réaction toxique) ;
  • en cas de signes cutanés : crème topique antihistaminique (pour les démangeaisons) + antihistaminique oral ;
  • en cas de signes d’urgence vitale (détresse respiratoire...), appeler le 15 ;
  • si possible, photographier la chenille pour en faciliter l’identification. 

Les échinococcoses (tænia)

L'échinocoque est avalé par un hôte (chien, renard) qui en excrète des œufs par les selles.

L'humain se contamine accidentellement par contact direct (avec la salive d’animal) ou indirect (consommation de fruits sauvages contaminés : fraises des bois, myrtilles, framboises, mûres, pissenlits ramassés à faible hauteur <30 cm).

Prévention :

  • se laver les mains si l'on a eu un contact avec un animal et après avoir touché des végétaux pouvant être infesté ;
  • cuisson à plus de 60 °C et plus de trente mn de tout aliment pouvant être infesté ;
  • ne pas manger de baies cueillies à une hauteur de moins de 50 cm du sol.


Zones principalement contaminées en France (figure 1).

Le moustique tigre (aedes)

Le moustique tigre (figure 1) peut véhiculer des virus comme ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Depuis sa 1ère installation en métropole en 2004, il est désormais implanté dans 71 départements de métropole (figure 2). 


Comment éviter de le rencontrer ? 

C’est la somme de mesures individuelles et collectives qui est efficace, particulièrement :

  • suppression des gîtes larvaires (zones d’eau stagnante : dessous de pots, déchets, gouttières, etc.) ;
  • moyens de protection individuels (vêtements longs et amples, répulsifs, moustiquaires…) ;
  • signaler les moustiques tigre dans un secteur jusqu’à présent indemne.